Demain dès l'aube

Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu je sais que tu m'attends.

J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur.

Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe

Un bouquet de houx et de bruyère en fleur.

                                                                     Victor Hugo

Je crois que nous avons tous appris cette poésie à l'école (je m'en souvenais encore très bien de la 1ère strophe.......) Victor Hugo l'a écrite en hommage à sa fille Léopoldine noyée dans la Seine le 09 septembre 1843 à Villequier (Seine Maritime).

Ce qui m'a fait vous rappeler ce poème c'est qu'une amie m'a parlé, hier de "la poste aux chevaux" de Rochefort et m'a donné une feuille relatant cet épisode douloureux de la vie de Victor Hugo : c'est à Rochefort qu'il a appris la noyade de sa fille et de son gendre.

Voici la copie que m'a donnée donc cette amie (merci Yvette).

La source est : revue "Roccafortis". La copie n'est pas très bonne, je m'en excuse ! ! !

Comments

[hanternoz]

Ce poême est fantastique d'élégance et de talent. Exprimer une peine si grande avec des mots si beaux. Il reste un de mes poêmes préférés.
bonne journée